[Conseil bricolage] Comment choisir son casque anti-bruit?

Pour commencer, le choix d’un équipement de protection individuel (EPI), est un choix important lorsqu’on travaille dans un environnement bruyant. Effectivement, que l’on soit l’utilisateur de l’outil bruyant ou tout simplement lorsqu’on se situe à proximité d’une machine bruyante que l’on ne manipule pas : il faut être vigilant quand on est dans sa zone de bruit.

Ainsi, vous trouverez dans cet article un résumé simplifié permettant de connaître quels sont les 3 critères de choix d’un casque anti-bruit. 

ATTENTION: Quoi qu’il arrive, un casque détérioré doit être systématiquement remplacé car il pourrait vous exposer à du bruit excessif.

Plus précisément, les 3 critères principaux de choix d’un casque anti-bruit sont :

• Sa forme : il est important d’une façon générale que le casque soit adapté à votre morphologie afin de bien recouvrir vos oreilles. En effet, que vous ayez une petite ou une grande tête, il existe des solutions pour trouver le casque adéquat. Il est essentiel que l’étanchéité soit parfaite autour de vos oreilles.
• Son confort : De même, une fois sur votre tête, il ne doit pas vous incommoder et doit passer le plus inaperçu possible. Il doit donc être conçu pour être porté plusieurs minutes sur vos oreilles le temps de vos travaux et ne pas vous gêner plus qu’il ne vous rend service. 
• Sa capacité d’atténuation du bruit : il s’agit bien évidemment de sa fonction principale, ne l’oublions pas. Étant donné que certains appareils de bricolage peuvent émettre une nuisance sonore jusqu’à 112 dB. C’est-à-dire une valeur qui peut sérieusement endommager votre audition. Il est donc vital de choisir un casque efficace pour épargner son audition. 
• Le prix : Finalement, cet indicateur est assez précis sur la qualité d’un casque anti-bruit. Les modèles premiers prix ne sont en général pas de bons candidats bien que proposés en masse sur internet et en grandes surfaces de bricolage. Pour la suite de l’article, on définira 3 gammes de prix : entrée de gamme, gamme intermédiaire et haut de gamme. 

BON A SAVOIR: Il est à noter que chaque fabricant de casque est tenu de qualifier et de faire certifier ses casques selon le standard EN352-1 :2002

Mentionnons que chaque fabricant de casque est tenu de qualifier et de faire certifier ses casques selon le standard EN352-1 :2002 

Cela se présente pour l’exemple sous la forme d’un tableau de ce type :

Pour expliquer ce tableau, voici ce qu’il faut en retenir :

• En premier lieu, le standard impose de qualifier l’efficacité du casque à réduire le bruit aux fréquences de 125 Hz, 250 Hz, 500 Hz, 1kHz, 2kHz, 4kHz et 8kHz.
• Ensuite, le test est effectué plusieurs fois et la valeur moyenne de ces tests permet de définir une valeur moyenne en decibels (« Mean attenuation in dB » en anglais)
• Il faut tout de même souligner que toutes les mesures effectuées ne donnent jamais exactement le même résultat de par la variabilité des assemblages des casques. On obtient ainsi une valeur appelée écart type (ou « σ ») en français (« Standard deviation » en anglais) indiquant que près de 68.2% des casques mesurés sont comprises dans une valeur : Valeur moyenne – écart type < Attenuation < Valeur moyenne + écart type

• De surcroît, il est intéressant de regarder dans ces tableaux les valeurs indiquées par les lettres H, M et L :

H = valeur moyenne caractéristique dans le spectre des hautes fréquences (> 2 kHz)

M = valeur moyenne caractéristique dans le spectre des moyennes fréquences (entre 0.5 et 2 kHz)

L = valeur moyenne caractéristique dans le spectre des basses fréquences (<0.5 kHz)

Le prix et la faible fréquence d’utilisation du casque sont les deux arguments pour convaincre le bricoleur amateur de s’intéresser à ce modèle. Mais est-ce tout de même un bon plan ? Qu’en penser sur le long terme d’ailleurs ?

La forme rigide et son confort relatif 

Pour commencer, le premier défaut visible sur ce type de casque est la raideur de son arche supérieure. Dont la fonction est de maintenir énergiquement le casque sur les oreilles de son utilisateur. De plus, on constate aussi l’absence d’amorti (mousse et tissu) sur la partie en contact avec le haut de la tête. En vérité, la pression exercée sur les oreilles peut aussi se révéler importante pour les personnes ayant une grosse tête. Et enfin, la matière des coussinets peut varier d’une marque à l’autre. Et, en fonction de la qualité des matériaux utilisés, cela peut mal vieillir avec la transpiration et la chaleur au contact de la peau. Tout cela ne garantit donc pas une bonne longévité au final du produit. 

Exemple : capacité d’atténuation du bruit d’un modèle sur le marché

En résumé, ce casque atténue le bruit mais est vraiment basique. L’atténuation qu’il procure n’est pas bonne sur toutes les fréquences.

Conséquemment, le confort sommaire du modèle premier prix incite à choisir un modèle plus confortable. Soulignons que la mousse sur le serre-tête présente sur un modèle intermédiaire est un premier pas vers le confort. Qu’en penser ?

La forme rigide et son confort amélioré : 

Effectivement, le défaut vu précédemment de ce type de casque reste sa conception basique et plutôt raide de son arche supérieure. Néanmoins, le design ici a été grandement amélioré en gagnant de l’amorti et de la souplesse. Comme pour le cas du modèle premier prix, la matière des coussinets peut varier d’une marque à l’autre. En fonction de la qualité des matériaux employés, cela peut mal vieillir avec la transpiration et la chaleur au contact de la peau. Tout cela ne garantit donc pas non plus une bonne longévité au final du produit. 

Somme toute, le réglage du casque est fonctionnel bien que peu aisé. De plus, le confort est nettement meilleur car la pression exercée sur la tête est bien plus faible que sur le précédent modèle. 

Exemple : capacité d’atténuation du bruit d’un modèle sur le marché

Pour résumer, sur les basses et moyennes fréquences, il est 5 à 6 dB plus performant que le casque premier prix. Il atténue donc le bruit environ 4 fois plus, ce n’est pas négligeable !

Pour terminer ce comparatif, parlons du modèle haut de gamme. Il a tendance à dissuader à cause de son prix plus important et donc son rapport fréquence usage / tarif qui est cher pour un bricoleur amateur. Pourtant, du point de vue ergonomie, ces modèles sont les mieux étudiés. En effet, ils ont intégré dès leur conception des artifices bien pratiques à l’usage. Qu’en penser ?

Une forme optimale et un confort garanti : 

La plus grande amélioration apportée sur ce type de casque est définitivement la conception du casque au niveau des oreilles. Ce qui permet un réglage sur mesure pour son utilisateur. Cela lui permet de s’adapter à 95% des têtes en très peu de temps. 

Deuxièmement, le design de ces casques est élégant et fonctionnel : qualité des matériaux, robustesse de la structure et compacité du casque. Cependant, la mousse des structures peut vieillir avec l’usage et le contact avec la peau. En outre, ce dernier point est toujours incertain avec ces produits. 

Enfin, la conception peut dépendre d’une marque à l’autre. Les deux modèles indiqués ci-dessus sont fournis pour l’exemple, et il existe d’autres modèles équivalents tout aussi bien sur le marché. 

Exemple : capacité d’atténuation du bruit d’un modèle sur le marché

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Pour conclure, voici une petite synthèse faite à partir des données constructeurs des casques étudiés dans cet article: